Vue panoramique de Dijon au XVIIe siècle
Dessin, 17e siècle (3ème quart) / 17e siècle (4ème quart)
Auteur : Israël SILVESTRE, (Nancy, 1621 – Paris, 1691). École Française
Plume, pierre noire et lavis sur papier. Hauteur : 16,4 cm ; Largeur : 75 cm. Inv. 1990-2-D
Inscriptions / marques : Marque de collection cachet Lugt 1221, marque de la collection Georges Usslaub
Apparu sur le marché de l’art sous le nom d’Adam Frans van der Meulen, cette œuvre est à mettre en rapport avec une gravure de Nicolas Perelle, d’après un dessin d’Israël Silvestre à qui ce dessin peut être rendu.
Si quelques différences peuvent être relevées entre les deux œuvres – notamment le motif de l’arbre et des personnages à droite ou encore la perspective sur les collines à l’arrière-plan presque absente sur le dessin – on ne peut douter de leur relation. La reprise au poinçon du dessin permit de reporter la vue topographique sur un calque, afin d’obtenir l’épreuve gravée dans le même sens que le dessin.
Comme le rappelle Mariette, « ses dessins devinrent le journal de ses voyages… » (« Abecedario », 1858-59, t. V, p. 213). Au cours de l’un d’entre eux, l’artiste prit sur le motif cette « Vue de Dijon » qu’il compléta, sans doute pour la gravure, d’une description et de numéros figurant également sur la gravure.
Les rehauts de lavis en dégradés, donnant plus de profondeur à la composition, correspondent sur la gravure à des zones sombres rendues par des tailles épaisses. La précision et la clarté de la vue topographique, genre dans lequel Silvestre s’affirma comme l’un des meilleurs artistes de son temps, se retrouvent dans la gravure. Nulle scène ni décor ne sont utiles pour rendre plus attrayant ce paysage tracé avec une profonde sensibilité ; seul le groupe à droite, caractéristique de l’art de Silvestre, et rehaussé de lavis, permet de cadrer la composition et de mettre en valeur la ville et ses principaux monuments.
Par ses qualités graphiques, ce dessin demeure d’ailleurs un document très précieux pour l’histoire de la ville.
Historique : Usslaub, Georges ; 1990, Paris, Hôtel Drouot Richelieu, 24 octobre
Don de la Société des Amis des Musées de Dijon, 1990
© photo François Jay
