« Sur les traces de Lamartine »
Mercredi 16 octobre 2024
Pour cette dernière excursion de l’année nous nous dirigeons vers le sud de la Bourgogne, à la découverte (ou la redécouverte) d’une de ses personnalités les plus célèbres, Alphonse Marie Louis de Prat de Lamartine. A l’arrivée à Macon, ville de naissance de l’écrivain, les cinquante participants sont répartis en deux groupes pour mieux profiter à tour de rôle de l’espace consacré au poète et homme politique au musée des Ursulines et d’une découverte rapide du centre-ville ancien.
L’exposition aux Ursulines, bâtiment conventuel du XVIIe siècle, présente plusieurs salles consacrées à la vie de Lamartine, en abordant plusieurs thématiques largement illustrées. Les premières années de sa vie soulignent son enracinement local et rural. Ensuite ses écrits et ses multiples activités politiques sous les différents régimes qui se succèdent alors en France sont commentés par notre guide. Ses prises de position sociales, en avance pour son époque, sur l’abolition de l’esclavage, le libre vote de tous les citoyens (du moins les hommes …) ou le végétarisme sont largement soulignées.
Pendant ce temps le second groupe découvre rapidement sous la conduite d’une guide les richesses de cette ville, fondée dès le premier siècle avant J.C. : l’ancienne cathédrale Saint-Vincent, dite Vieux-Saint-Vincent, datant du XIe siècle, le dédale des traboules, les hôtels particuliers du XVIIIe siècle (tel celui de Senecé occupé par l’Académie de Macon), la cathédrale Saint-Vincent, l’Hôtel-Dieu construit par un élève de Soufflot …
Première découverte de l’après-midi, celle de la forteresse de Berzé, construite du XIe au XVe siècle pour protéger l’abbaye de Cluny. Restée depuis ses origines dans la même famille, cette appartenance continue explique son état exceptionnel de conservation. Le château, entouré de son système défensif en parfait état, percé par un impressionnant châtelet à l’entrée, comprend trois enceintes abritant des jardins, des vergers, un jardin à la française.
Une salle médiévale propose une présentation d’armes et armures anciennes. Le vent, qui se faisait sentir ce jour-là, avait dégagé le ciel et offrait une vue splendide sur les vignobles environnants et la Roche de Solutré.
Puis retour à Lamartine avec la visite de son château de Saint-Point. Acquis par son père au début du XIXe siècle, Lamartine en hérita avant de le transformer avec son épouse d’origine anglaise en château néogothique. Cette visite permet d’imaginer la vie quotidienne de l’écrivain, dans ces lieux qu’il aimait. Les pièces (chambres, salon, cabinet de travail, bibliothèque…) sont restées en l’état, avec leurs murs habillés de cuir de Cordoue ou de tissus, leurs décorations peintes réalisées par la maitresse de maison … La visite se termina par la sépulture familiale, adossée au mur de la propriété dans le cimetière communal.
Une conférence, prévue le 16 octobre, devait permettre de clore cette séquence consacrée à ce poète romantique et homme d’état bourguignon.
Annie Haïk