Saladier Faïence à décor de grand feu polychrome -6/100-

Faïencerie de Montmuzard, XIXème siècle. Don de la Société des Amis des Musées de Dijon au Musée de la Vie bourguignonne de Dijon en 2021. © musée de la Vie bourguignonne, Dijon / François Jay.

La ville de Dijon accueille, entre le XVIIe et le XIXe siècle, cinq faïenceries. La production dijonnaise s’inspire de celle de Nevers, Rouen ou Moustiers du fait du déplacement et de l’installation de faïenciers dans la région. La Faïencerie de la rue de Montmuzard (actuelle rue de Colmar), est active à Dijon entre 1786 et 1848. Différents faïenciers s’y succèdent : Jean Rolle, Jean Pignant, Jean et Louis Loyal, Monnier. A la mort du propriétaire Monnier en 1848, un des ouvriers reprend l’affaire mais la production tourne au ralenti et ne devient qu’un magasin de vente de céramique. La faïencerie ferme en 1869.

Les informations relatives aux faïenceries dijonnaises proviennent des recherches du Dr Marchant qui aboutissent au rassemblement d’objets, que la tradition orale attribue aux différentes faïences de Dijon, publié en 1885. Sa collection, photographiée par le docteur Chompret est dispersée mais servira de point de départ aux recherches menées par la suite. On doit au spécialiste de la faïence Jean Rosen et à Madeleine Blondel, ancienne conservatrice du musée de la vie bourguignonne la poursuite de ce sujet. Les fouilles de sauvetage en 1985 sur les anciens sites des manufactures, les recherches dans les archives et l’inventaire des faïences dijonnaises dans les collections publiques ont abouti en 1987 à une exposition intitulée La Faïence de Dijon organisée au musée de la Vie bourguignonne posant les premiers jalons d’un sujet qui ne cessera d’être d’actualité pour le musée dijonnais. Les fouilles de sauvetage réalisées en 1985 sur le site de l’ancienne faïencerie de la rue Montmuzard, à la faveur de travaux sur les lieux, ont permis notamment de retrouver trois tessonnières. Les tessons ont rejoint par ailleurs les collections du musée. La production de cette manufacture est connue : assiettes, saladiers, gourdes ou moutardiers (ils constituent la majorité de la production), entiers ou incomplets, soit près de 160 pièces figurent ainsi déjà à l’inventaire des collections du musée de la vie bourguignonne. 

Sandrine CHAMPION

  • Frequency
    Musée de la vie bourguignonne, Dijon
  • Release Date
    janvier 4, 2021