Portrait du père de l’artiste, Jean-Jacques Louis Hoin
Dessin, 1785
Auteur : Claude HOIN, (Dijon, 1750 – Dijon, 1817). École Française
Pierre noire, lavis gris, plume et encre noire et gouache blanche sur papier préparé ou lavé
Diamètre : 9,9 cm. Inv. 1995-2-2
Inscriptions / marques : signature / date en bas à gauche en bordure : « Cde Hoin, 1785 ». titre / numéro au verso : « JJL Hoin – n° 226 »
Marque de collection jointe à l’acquisition, marque L. 747a de la collection Delacre, découpé sur un montage ancien, avec le n° 210 manuscrit
Issu d’une famille de chirurgiens réputés établie à Dijon, Claude Hoin s’orienta vers les arts plastiques. Élève de l’École de Dessin de Dijon en 1768, inscrit en classe d’architecture, Claude Hoin obtient un troisième prix de dessin après Gagneraux et Naigeon. Il se fixe à Paris où Devosge le recommande à son compatriote bourguignon Greuze. Vers 1778-1779, il est professeur de dessin à l’École militaire. Toujours fidèle à sa ville d’origine, il est reçu membre correspondant de l’Académie des Sciences, Arts et Belles Lettres de Dijon en 1769, après l’envoi d’une gouache à la gloire de Legouz de Gerland, bienfaiteur de l’Académie et de l’École de Dessin. Il fut aussi admis dans les académies de Toulouse, Lyon et Rouen. Nommé peintre de Monsieur, frère du roi en 1785, la Révolution le privera de sa clientèle parisienne. Il reviendra à Dijon en 1802, où il exercera comme professeur de dessin, et terminera sa carrière de 1811 à 1817 comme conservateur du musée de Dijon.
Ces deux portraits (1995-2-1 et 1995-2-2) peuvent être identifiés avec certitude comme ceux du père et du frère de l’artiste, comme l’indiquent au verso des montages les mentions à l’encre d’une écriture ancienne : » J.J.L. Hoin » pour le dessin du portrait tourné vers la gauche et » Fra. Jac. Hoin » pour le second.
Le Musée des Beaux-Arts de Dijon possède deux gravures de ces portraits qui apparaissent, le profil inversé et qui donnent des précisions sur les modèles.
Sur le portrait du père de l’artiste Jean Jacques Louis Hoin, (1722 – 1772), inv. 3291, figure ce texte : » J.J. LIS HOIN, Maître es Arts et en Chirurgie à Dijon, Lieutenant de Mr le Premier Chirurgien du Roi, Pensionnaire de l’Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de la même Ville, Correspondant de l’Académie Royale de Chirurgie, de la Société Littéraire de Clermont-Ferrand etc… Né à Dijon le 10 avril 1722, mort le 4 octobre 1772 – dessiné de souvenir par son fils en 1785 et gravé par le même en 1786 « . Ce dessin peut donc être daté de 1785, c’est en effet de mémoire qu’a travaillé Claude Hoin, pour fixer les traits de son père décédé en 1772. La plus ancienne œuvre connue de Claude Hoin qui est conservée au musée est un dessin à la sépia, réalisé en l’honneur de son père, daté de 1769, où il a figuré, dans une allégorie en l’honneur de son père, le portrait de ce dernier en buste, dans un médaillon, présenté par la figure du Temps.
La gravure, au musée, du portrait du frère de l’artiste, inv. J 958 (médaillon suspendu par un nœud de ruban) indique : » FRA. JAC. HOIN, Dr en Médecine, Mtre en Chirurgie, associé de l’Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Dijon, etc… Né à Dijon le 27 octobre 1748 « . En bas, ajouté à la main : » dessiné par Cd J.B Hoin, ptre des Académies de Dijon, gravé par Melle Fessard « .
Les portraits de ces deux chirurgiens dijonnais, qui avaient acquis une certaine réputation dans la capitale, ont été reproduits inversés sur les gravures.
A l’examen, les détails, traits du visage, mèches des coiffures, cravate et plis des vêtements se retrouvent absolument à l’identique sur la gravure. Ces deux portraits dessinés sont bien les modèles respectueusement reproduits sur les gravures qui ont connu une certaine diffusion.
Œuvres en lien :
1995-2-1 Portrait du frère de l’artiste, François-Jacques Pendant
3292 Portrait de Jean-Jacques Louis Hoin
Historique : Collection Maurice Delacre ; 1949, Berne, vente Delacre, 22 juin
Don de la Société des Amis des Musées de Dijon, 1995
Photo Michel Bourquin