Portrait de M. Anthony
Pastel, 1803
Auteur : Claude HOIN (Dijon, 1750 – Dijon, 1817). École Française
Pastel. Hauteur : 39,5 cm ; Largeur : 31,5 cm. Inv. 4988-1
Inscriptions / marques : inscription en bas à gauche en bordure : « Cde Hoin l’an 11 (ou 1803) »
Issu d’une famille de chirurgiens réputés établie à Dijon, Claude Hoin s’orienta vers les arts plastiques. Élève de l’École de Dessin de Dijon en 1768, inscrit en classe d’architecture, Claude Hoin obtient un troisième prix de dessin après Gagneraux et Naigeon. Il se fixe à Paris où Devosge le recommande à son compatriote bourguignon Greuze. Vers 1778-1779, il est professeur de dessin à l’École militaire. Toujours fidèle à sa ville d’origine, il est reçu membre correspondant de l’Académie des Sciences, Arts et Belles Lettres de Dijon en 1769, après l’envoi d’une gouache à la gloire de Legouz de Gerland, bienfaiteur de l’Académie et de l’École de Dessin. Il fut aussi admis dans les académies de Toulouse, Lyon et Rouen. Nommé peintre de Monsieur, frère du roi en 1785, la Révolution le privera de sa clientèle parisienne. Il reviendra à Dijon en 1802, où il exercera comme professeur de dessin, et terminera sa carrière de 1811 à 1817 comme conservateur du musée de Dijon.
Le nom d’Anthony est célèbre grâce au portrait exécuté par Prud’hon (Musée de Dijon, inv. CA 433), lorsque ce peintre trouva asile à l’époque révolutionnaire dans la région de Gray. Nous devons le portrait au pastel de Jean-Baptiste Anthony (mais il peut aussi s’agir de Claude ?), qui fut après son frère Georges maître de poste à Arc-les-Gray, et celui de sa femme, à Claude Hoin, qui s’était installé à Dijon, sa ville natale, en l’an XI. Se détachant sur un fond brunâtre, le visage de trois quarts, aux yeux vifs, au teint rouge, est mis en lumière par les touches qui zèbrent la peau et ne sont estompées que sur le front ; le portrait de Mme Anthony, daté également de 1803, rappelle singulièrement celui d’Amélie Thuaut, que l’artiste épousa en 1804. Cette ressemblance est due à la concordance d’exécution de ces deux portraits, qui nous sont présentés selon la mode du temps, avec le même décolleté, les mêmes bouclettes de cheveux qui retombent sur le front et les joues. (d’après une notice de Pierre Quarré extraite du Bulletin de la Société des Amis du Musée de Dijon, 1970-1972)
Œuvres en lien :
4988-2 Portrait de Mme Anthony
Historique : 1973, Paris, vente de Me Ader, 28 février
Acquis en vente publique avec la participation de la Société des Amis du Musée de Dijon, 1973.
© photo François Jay