Portrait de l’orfèvre JB Brunot
Pastel sur papier, 1806. Auteur : Claude HOIN (Dijon, 1750 – Dijon, 1817). École Française. Hauteur : 60 cm ; Largeur : 40 cm. Inv. 1995-8-1
Inscriptions / marques : signature / date en bas à gauche en bordure : « Cde Hoin, 1806 ». Inscription au dos : « J.B. Brunot, négociant en orfèvrerie et bijouterie, peint à l’âge de 56 ans par M. Hoin au mois de mars 1806 »
Issu d’une famille de chirurgiens réputés établie à Dijon, Claude Hoin s’orienta vers les arts plastiques. Élève de l’École de Dessin de Dijon en 1768, inscrit en classe d’architecture, Claude Hoin obtient un troisième prix de dessin après Gagneraux et Naigeon. Il se fixe à Paris où Devosge le recommande à son compatriote bourguignon Greuze. Vers 1778-1779, il est professeur de dessin à l’École militaire. Toujours fidèle à sa ville d’origine, il est reçu membre correspondant de l’Académie des Sciences, Arts et Belles Lettres de Dijon en 1769, après l’envoi d’une gouache à la gloire de Legouz de Gerland, bienfaiteur de l’Académie et de l’École de Dessin. Il fut aussi admis dans les académies de Toulouse, Lyon et Rouen. Nommé peintre de Monsieur, frère du roi en 1785, la Révolution le privera de sa clientèle parisienne. Il reviendra à Dijon en 1802, où il exercera comme professeur de dessin, et terminera sa carrière de 1811 à 1817 comme conservateur du musée de Dijon.
Claude Hoin, dessinateur excellant dans les techniques les plus variées, et particulièrement le pastel, fut un portraitiste très apprécié. Il fut aussi conservateur du musée de Dijon de 1811 à 1817. Le musée conserve une douzaine de pastels de sa main, ainsi qu’un grand nombre de dessins.
Le modèle est identifié par l’inscription à la plume qui figure au dos du portrait. Il s’agit de l’orfèvre Jean-Baptiste Brunot (1749 – 1824), à l’âge de 56 ans.
Aucune pièce d’orfèvrerie de ce maître n’a encore pu être repérée à ce jour. En revanche, il s’agit du premier portrait d’orfèvre dijonnais qui vient à notre connaissance, et il est intéressant de constater qu’un orfèvre dijonnais a pu avoir recours à un pastelliste de renom comme Claude Hoin pour réaliser son portrait. (Notice d’Hélène Meyer, 1996)
Don de la Société des Amis des Musées de Dijon, 1995
© photo Michel Bourquin