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Bénigne GAGNERAUX

Jeune homme lisant Homère ❤️ 

Mon coup de cœur pour cette œuvre

C’est devant cette peinture de Gagneraux, que m’est revenu en mémoire cette phrase de l’écrivain Jeanette Wintersen : « Le passé est un autre pays, mais un pays que l’on peut visiter et dont on peut rapporter ce dont on a besoin. » Et dans la littérature comme dans l’art, de trouver ce dont on a, je crois, tous besoin.
Thibault Seguin


Jeune homme lisant Homère
Tableau, Rome, 1786
Auteur :  Bénigne GAGNERAUX (Dijon, 1756 – Florence, 1795).
Peinture à l’huile sur toile. Hauteur : 46 cm ; Largeur : 38 cm. Inv. 2000-1-1
Inscriptions / marques : signature / date en bas à gauche en bordure : « B. Gagneraux 1786 »

Bénigne Gagneraux est l’élève de François Devosge à l’École de Dessin de Dijon de 1767 à 1776, date à laquelle il part à Rome aux frais de la province de Bourgogne.

Après des débuts difficiles, il obtient ses premiers succès grâce à sa composition de 1784, « Oedipe aveugle recommande sa famille aux dieux », que Gustav III de Suède lui achète, marquant là le début d’une grande faveur auprès de l’élite européenne alors présente à Rome. Il obtient dès lors une réputation à la mesure de sa clientèle tant romaine qu’étrangère : suédoise, mais aussi portugaise, suisse, enfin française, comble pour lui qui n’est jamais allé à Paris.

Si Goethe le classait parmi les artistes auxquels la France doit son extraordinaire réputation, au même titre que Desmarais ou Saint-Ours (« Italienische Reise », vol. III), il appartient pleinement au milieu culturel romain. Rome où se côtoient alors Füssli, Sergel, Canova, Batoni, Kaufmann ou encore David. (Notice d’Emmanuel Starcky, 2000)
Daté de 1786, ce tableau fut peut-être achevé un peu plus tard, l’année suivante, comme semble l’indiquer Gagneraux lui-même dans le catalogue qu’il dresse de son œuvre (« Éloge historique de Bénigne Gagneraux », par Henri Baudot, deuxième éd. Dijon, 1889, p. 40). Il appartient au chevalier de Campan, gentilhomme français, et amateur éclairé d’art, avec lequel Gagneraux se lie étroitement à Rome vers le milieu des années 1780 : « ces deux hommes si éloignés dans l’ordre de la hiérarchie sociale, et si rapprochés par les qualités du cœur, se lièrent d’une étroite amitié qui ne devait cesser qu’à la mort de l’un d’eux » (Baudot, p. 31). Il se pourrait, selon Sylvain Laveissière, que ce soit par l’intermédiaire de Campan que Gagneraux entra en contact avec la famille de France, en particulier Mesdames Victoire et Adélaïde.

L’expression très mesurée de ce jeune homme comme absorbé dans sa lecture traduit l’allégorie des valeurs humanistes classiques qui annonce certains sujets anacréontiques plus tardifs tel que le « Nid d’Amour » de 1791 ou la « Jeune femme peignant un paysage » d’après nature de 1795. Le personnage est vêtu dans le style grec, drapé dans un manteau qui découvre l’épaule droite sur une chemise blanche de style contemporain, hiatus formel qui disparaît au profit de l’effet de lumière produit. La lumière jaillit du livre et baigne le visage du personnage d’un halo délicat qui rompt avec la rigueur de la composition. Le livre qu’il lit semble être « Homère ». (d’après une notice d’Emmanuel Starcky, 2000)

Historique : Collection Chevalier de Campan
Don de la Société des Amis des Musées de Dijon avec le concours de l’État (Ministère de la Culture) et du Conseil régional de Bourgogne (F.R.A.M.) en 2000.
© Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay

  • Price
    Bénigne GAGNERAUX
  • Frequency
    Musée des Beaux-Arts de Dijon
  • Release Date
    janvier 1, 2000