Claude HOIN

Effet d’automne dans un parc

Effet d’automne dans un parc

Gouache sur papier, 18e siècle (4ème quart) / 19e siècle (1er quart)
Auteur :  Claude Hoin. Dijon, 1750 – Dijon, 1817. École Française
Hauteur : 51,5 cm ; Largeur : 36,5 cm, Inv. 4682

Issu d’une famille de chirurgiens réputés établie à Dijon, Claude Hoin s’orienta vers les arts plastiques. Elève de l’École de Dessin de Dijon en 1768, inscrit en classe d’architecture, Claude Hoin obtient un troisième prix de dessin après Gagneraux et Naigeon. Il se fixe à Paris où Devosge le recommande à son compatriote bourguignon Greuze. Vers 1778-1779, il est professeur de dessin à l’École militaire. Toujours fidèle à sa ville d’origine, il est reçu membre correspondant de l’Académie des Sciences, Arts et Belles Lettres de Dijon en 1769, après l’envoi d’une gouache à la gloire de Legouz de Gerland, bienfaiteur de l’Académie et de l’École de Dessin. Il fut aussi admis dans les académies de Toulouse, Lyon et Rouen. Nommé peintre de Monsieur, frère du roi en 1785, la Révolution le privera de sa clientèle parisienne. Il reviendra à Dijon en 1802, où il exercera comme professeur de dessin, et terminera sa carrière de 1811 à 1817 comme conservateur du musée de Dijon.

A l’exposition organisée en 1963 au Musée de Dijon sur Claude Hoin figurait une gouache prêtée par M. Marcel Poulet à Versailles. C’est cette gouache, représentant un parc à l’automne, qui a été acquise en 1965 par la Société des Amis du Musée ; celle-ci avait déjà fait don au Musée en 1956 du premier dessin connu de l’artiste, exécuté en 1769 en l’honneur de son père, chirurgien du Roi, membre de l’Académie de Dijon (inv. 4357).
Les oeuvres les plus recherchées de ce peintre dijonnais sont ses gouaches : Claude Hoin était considéré par Edmond de Goncourt comme l’un des quatre ou cinq plus remarquables gouacheurs du XVIIIe siècle. Plus que tout autre sujet, il aimait à peindre les conversations galantes, comme celles qui figurent sur cette gouache et qui pourraient se situer dans le parc de Saint-Cloud. Près du socle d’une statue antique, un couple est assis sur le sol, un autre se promène, un troisième s’appuie à une balustrade flanquée d’un lion couché. Au fond jaillit un jet d’eau entre les arbres, qui montent haut sous le ciel nuageux ; les personnages, à l’attitude nonchalante, n’ont ni la fantaisie, ni la fougue de ceux de Fragonard, que Hoin fréquentait à Paris : ils ne sont là que pour animer le paysage de quelques taches blanches, roses et bleues, aux couleurs des fleurs. C’est la nature à l’automne que l’artiste a surtout voulu évoquer ici, une nature disciplinée, sans doute, par l’ordonnance classique d’un parc français, mais dont les troncs noueux, les branches dépouillées et les feuillages aux teintes rousses font le charme poétique. (Notice de Pierre Quarré extraite du Bulletin de la Société des amis du Musée de Dijon, 1964 – 1966)
Historique : Collection Marcel Poulet
Don de la Société des Amis du Musée de Dijon, 1965
© photo François Jay

  • Auteur
    Claude HOIN
  • Musée dans lequel l’œuvre est exposée
    Musée des Beaux-Arts, Dijon
  • Date
    janvier 1, 1965