Dais, Tombeau de Philippe le Hardi
Auteur : Jean de MARVILLE, (Mervel, avant 1350 – ? 1389). École Anciens Pays-Bas
Date de création : vers 1384 / 1390. Atelier de : Marville,
Auteur : Claus SLUTER, (Haarlem, 14e siècle – Dijon, vers 1406). École Anciens Pays-Bas. Doute sur la date de mort : entre le 24 septembre 1405 et le 30 janvier 1406.
Marbre, traces de dorure. Hauteur : 22,5 cm ; Largeur : 26 cm ; Profondeur : 17 cm. Inv. 1991-1-1
En 1384, Philippe le Hardi, premier des ducs de Valois, fonde aux portes de Dijon une Chartreuse au lieu-dit Champmol, destinée à servir de nécropole à la dynastie ducale.
Le duc charge dès 1381 Jean de Marville de l’exécution de son tombeau : entre les moulurations d’un soubassement et la dalle destinée à recevoir la statue gisante du duc, les quatre faces du mausolée devaient être entourées d’architectures d’albâtre, composées de travées rectangulaires alternant avec des logettes triangulaires, les unes comme les autres voûtées et surmontées de dais ajourés. Cette galerie ainsi constituée devait abriter quarante statuettes de pleurants évoquant le cortège funèbre.
Claus Sluter prend la tête de l’atelier ducal de la Chartreuse en 1389 ; il se fait aider par son neveu Claus de Werve, qui achève le tombeau en 1410.
Ce fragment architectural de grande qualité, a été retiré du tombeau à la Révolution et remplacé au XIXe siècle par une copie très fidèle.
Les marques de montage (lignes incisées, lettre gravée) ainsi que les emplacements de l’armature de ce dais permettent de mieux comprendre le travail des sculpteurs de l’atelier de Champmol. (Catherine Gras, « Fragment architectural (dais), provenant du tombeau du duc de Bourgogne, Philippe le Hardi », dans Revue du Louvre, 2-1992, n° 11, p. 56)
Œuvres en lien :
CA 1416 Tombeau de Philippe le Hardi
2001-7-1 Clé pendante du tombeau de Philippe le Hardi
Don de la Société des Amis des Musées de Dijon avec le concours de la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Bourgogne et du Conseil Régional de Bourgogne (F.R.A.M.) en 1991.
© photo François Jay