Allégorie en l’honneur de Jean-Jacques Louis Hoin
Dessin, 1769
Auteur : Claude HOIN, (Dijon, 1750 – Dijon, 1817). École Française
Plume, lavis de bistre sur papier
Hauteur : 50 cm ; Largeur : 31 cm. Inv. 4357
Signature / date « C. B. J. Hoin 1769 »
Issu d’une famille de chirurgiens réputés établie à Dijon, Claude Hoin s’orienta vers les arts plastiques. Élève de l’École de Dessin de Dijon en 1768, inscrit en classe d’architecture, Claude Hoin obtient un troisième prix de dessin après Gagneraux et Naigeon. Il se fixe à Paris où Devosge le recommande à son compatriote bourguignon Greuze. Vers 1778-1779, il est professeur de dessin à l’École militaire. Toujours fidèle à sa ville d’origine, il est reçu membre correspondant de l’Académie des Sciences, Arts et Belles Lettres de Dijon en 1769, après l’envoi d’une gouache à la gloire de Legouz de Gerland, bienfaiteur de l’Académie et de l’École de Dessin. Il fut aussi admis dans les académies de Toulouse, Lyon et Rouen. Nommé peintre de Monsieur, frère du roi en 1785, la Révolution le privera de sa clientèle parisienne. Il reviendra à Dijon en 1802, où il exercera comme professeur de dessin, et terminera sa carrière de 1811 à 1817 comme conservateur du musée de Dijon.
Près du temple de la Gloire, l’Histoire assise tient un livre ouvert où l’on lit « Vie de J.J.L. Hoin » ; à ses pieds, les œuvres du chirurgien, père de Claude Hoin (dont l’éloge de Daviel, prononcé lors de sa réception à l’Académie de Dijon en 1756). Mercure, à ses côtés, désigne de son caducée le portrait de Jean-Jacques-Louis Hoin soutenu par le Temps. Au sol, des instruments de chirurgie. Il s’agit de la plus ancienne œuvre connue de Claude Hoin, alors élève en architecture à l’École de Devosge. Le genre allégorique y était très en faveur, et le musée conserve plusieurs allégories de Devosge et de ses élèves en l’honneur de personnages marquants de la vie dijonnaise du XVIIIe siècle.
Acquis avec le concours de la Société des Amis du Musée de Dijon, 1957
© photo François Jay