C’est avec son enthousiasme habituel que Sandrine Champion-Balan, conservatrice en chef et co-commissaire de l’exposition nous a guidés à travers 8 salles complètement réaménagées. Le travail, commencé le 15 février, trouve son aboutissement pour cet événement qui s’achèvera obligatoirement le 23 août pour des raisons du temps contraint d’exposition des gravures, des tissus, des vêtements. Après avoir été montrées déjà à Nantes cet automne, certaines œuvres regagneront les réserves pour 10 ans, il faut donc se précipiter pour les admirer sous une lumière tamisée !!!
Les « privilégiés » que nous étions, ont appris ce qu’étaient une robe au pli Watteau, une robe à l’anglaise, des « engageantes », des pièces d’estomac; de quand date la mode du gilet finement brodé, du panier; comment la robe de chambre est mise en scène; comment les accessoires de poche (éventails, tabatières …) sont des indicateurs de richesse…; mais aussi comment les peintres, les marchandes de mode (parmi lesquelles la célèbre Mlle Bertin qui avait accès direct chez Marie-Antoinette), les premières revues spécialisées, le théâtre participent à la diffusion et au rayonnement international de la mode française mais surtout quels «top models » étaient les grand(e)s aristocrates à commencer par les souverains. L’antiquité rêvée, les chinoiseries, les fleurs (surtout les roses), l’Amour… seront les thèmes porteurs pour les couturiers. C’est toute une économie qui se met en place jusqu’à nos jours.
Toute notre gratitude à notre guide pour ce très bon moment.
Christian Beaulat.