Vaches au pâturage
Auteur, Jacques-Raymond BRASCASSAT
Époque, datation :1850 : ? 1852 : ?
Tableau. Peinture à l’huile sur toile
Hauteur : 77 cm ; Largeur : 100 cm, Inv. J 43
Jacques-Raymond Brascassat. Bordeaux, 1804 – Paris, 1867. École Française
Jacques-Raymond Brascassat débute sa carrière artistique dans sa ville natale sous la direction du peintre amateur bordelais Théodore Richard. Il y obtient un premier prix de dessin, d’après nature, au concours de 1822. Deux ans plus tard, il entre à l’École des Beaux-Arts de Paris où il a pour maître Hersent. Bien qu’il n’eût obtenu que la seconde place au concours du prix de Rome du paysage historique de 1825, l se vit accorder, par faveur spéciale du roi Charles X, une pension destinée à parfaire son éducation artistique en Italie. De Rome, l’artiste envoya au Salon de 1827 un « Mercure et Argus » ainsi que trois paysages italiens qui lui valurent une médaille de deuxième classe. De retour en France en 1831, il décide de se consacrer à la peinture animalière, un genre quelque peu tombé en disgrâce depuis Desportes et Oudry. La grande « Lutte de taureaux » du musée des Beaux-Arts de Nantes, qui valut à Brascassat la Légion d’honneur en 1837, reste à ce jour l’un des grands chefs-d’œuvre de l’artiste et de la peinture animalière du XIXe siècle.
C’est à la faveur de ses fréquents séjours en Côte d’Or, dans la région d’Arnay-le-Duc, chez son mécène, M. de Musigny, rencontré à Rome, que l’artiste commence à peindre des animaux sur le motif, expérience complétée par deux voyages en Hollande en 1835 et 1847. Ces sujets, qui renouaient alors avec la tradition nordique du XVIIe, connurent une vogue sans précédent et valurent à son auteur le privilège d’être reçu à l’Académie en 1846. Mais bientôt éclipsé par le talent de Rosa Bonheur et de Constant Troyon qui avaient la faveur de la critique, Brascassat décide de ne plus exposer au Salon à partir de 1845. Pour répondre à ses commanditaires, restés fidèles, il n’en continue pas moins à peindre, multipliant dessins et études préparatoires, détruisant aussi ceux dont il n’est pas satisfait. Après une dernière apparition à l’Exposition universelle de 1855, il sombrera peu à peu dans l’oubli. (Notice de Sophie Barthélémy, 2006)
Société des Amis du Musée de Dijon, Dijon, 1926