Voyage au Portugal
du 26 mai au 2 juin 2024
Après un mois de mai bien gris et pluvieux, le soleil du Portugal faisait rêver les participants qui prirent le car en direction de l’aéroport de Genève, avant de s’envoler pour Porto, première ville-étape du séjour. La découverte de ce pays accueillant et dynamique commençait par la visite d’un atelier de filigrane, produisant des bijoux en or et/ou en argent, d’une grande finesse, certains, comme le cœur de Viana, d’un style typiquement portugais.
Puis visite d’une autre production mondialement célèbre de la ville, le vin de Porto. Après une présentation des différents lieux de culture des raisins, en parcourant les caves, nous découvrons, avant de les déguster, les nombreuses variétés de porto qui existent, tant en couleurs qu’en saveur.
L’après-midi, découverte à pied des vieux quartiers de Porto étagés au bord du Douro, avant une croisière qui permet d’admirer la ville depuis le fleuve sous un angle nouveau et ses six ponts, dont le Pont Louis 1er le plus spectaculaire construit selon la technique de Gustave Eiffel par un de ses élèves.
Retour sur la terre ferme (et pentue) pour visiter la cathédrale, aussi appelée La Sé, église-forteresse du XIIe siècle, dominant la ville et augmentée d’un cloître gothique décoré d’azulejos.
Sur le parvis devant la cathédrale un pilori, colonne manuéline, qui possède encore les crochets où étaient pendus les condamnés.
Avant de regagner l’hôtel passage par la gare centrale dont le hall d’accueil est somptueusement décoré d’azulejos du début du XXe siècle représentant des évènements de l’histoire du Portugal, les anciens moyens de transport et les activités agricoles de la campagne environnante.
Pour le troisième jour une découverte du nord de Porto était prévue. Tout d’abord la ville de Guimaraes, berceau de la nation portugaise, jumelée avec Dijon. Elle est dominée par un imposant château fort bâti sur de solides affleurements rocheux, dont le donjon, haut de 27 mètres, fut érigé par Henri de Bourgogne. Non loin se dresse le palais des ducs de Bragance devenu palais national et musée, caractérisé par ses nombreuses cheminées de brique. Entre les deux une petite église romane du XIIe siècle, dans laquelle aurait été baptisé Alphonse Henri, roi du Portugal. La vieille ville, avec de nombreux jardins, regorge de séduisantes maisons anciennes bien conservées, d’églises et de places.
Nous continuons par Braga, ville très ancienne déjà importante pendant l’empire romain sous le nom de Bracara Augusta. C’est l’ancienne capitale du nord du Portugal, riche de nombreux monuments religieux ou civils.
Avant de parcourir ses rues, nous montons en car au sanctuaire du Bom Jesus do Monte. Sa construction, de style néo-classique, a commencé à la fin du XVIIIe siècle. Une grotte a été construite en 1902 dans les jardins. Ce sanctuaire est surtout célèbre pour son escalier monumental « la Voie Sacrée », bordé de chapelles abritant des scènes de la Passion. Les participants redescendirent soit en empruntant les nombreuses marches de cet escalier spectaculaire, soit par le car ou par le funiculaire.
Après le déjeuner promenade à pied dans les rues de la ville pour admirer sa cathédrale, en particulier son portail.
Sur la route du retour vers Porto visite de la petite ville de Barcelos connue pour son calvaire du XVIe siècle illustrant la légende du coq (une grande sculpture nous accueille à l’entrée de la ville) devenu symbole du Portugal. L’église Notre-Dame-du-Terço, appartenant à l’origine à un couvent de bénédictins, présente des murs intérieurs couverts d’azulejos du XVIIIe siècle et une chaire richement ornée.
Nous commençons le quatrième jour notre descente vers Lisbonne. Nous nous arrêtons tout d’abord à Coïmbra, ancienne capitale du Portugal qui abrite une des plus anciennes universités d’Europe. Visite de ses bâtiments qui dominent la ville. La porte d’entrée remarquable nous permet d’accéder à la chapelle saint Michel, de visiter les nombreuses salles où travaillaient les recteurs dans les siècles passés et surtout d’admirer la splendide bibliothèque répartie sur trois salles au mobilier et à la décoration somptueux. Dans la vieille ville aux rues en pente arrêt à l’église Sainte Croix du Christ aux murs habillés d’azulejos du XVIIIe siècle.
Après le déjeuner départ pour Tomar, capitale de l’ordre des Templiers. La visite débute par le château des Templiers qui abrite le Couvent du Christ, édifié du XIIe au XVIIe siècle, avec la rotonde des Templiers du XIIe siècle, bâtie sur le modèle du Saint-Sépulcre de Jérusalem. Depuis l’un des six cloîtres vue sur la fenêtre de style manuélin la plus spectaculaire du Portugal.
. La journée bien remplie se termine avec la visite du monastère de Batalha qui abrite un cloître de style gothique et manuélin remarquable. La tombe du Soldat Inconnu se trouve dans la salle capitulaire qui présente une voûte d’une grande hardiesse.
Le cinquième jour est consacré à gagner Lisbonne. Le premier arrêt est pour la petite ville d’Obidos, cité éminemment touristique avec ses petites maisons blanches abondamment fleuries et ses ruelles pavées à l’abri des fortifications et dominée par son château. Sur la place de l’église un pilori du XVe siècle. Nous goutons une liqueur de cerise typique de cette région, la ginjinha de Obidos, dans un verre en chocolat pour faire ressortir sa saveur. Ce village s’est dédié à la littérature avec de nombreuses librairies et des magasins aménagés sur ce thème.
La prochaine ville-étape est Sintra, lieu de villégiature boisé et verdoyant très recherché par l’aristocratie et les personnes fortunées qui y ont fait bâtir des palais ou des villas extravagantes. Nous visitons le palais royal, assemblage de constructions érigées par les différents souverains au fil du temps. Deux immenses cheminées coniques au-dessus des cuisines en sont une particularité.
Après le déjeuner nous reprenons la route côtière pour Lisbonne en passant par Cabo da Roca qui est le point situé le plus à l’ouest du continent européen. Des vents violents le balaient en permanence, au-dessus de hautes falaises déchiquetées. La route continue vers la capitale, longeant l’océan, bordée de stations balnéaires fleuries aux somptueuses villas.
Les deux journées suivantes sont consacrées à la découverte de Lisbonne. Nous commençons par les deux sites emblématiques de la ville que sont le monastère des Hiéronymites et, toute proche, la tour de Belem, sites envahis par les touristes dès les premières heures. Les pâtisseries réputées que sont les pastels de Belem nous sont données pour nous faire patienter dans les longues files d’attente. Nous commençons par le monastère des Hiéronymites fondé par le roi Manuel, construction modèle de l’art manuélin, avec en particulier un cloître d’une richesse exceptionnelle et l’église Santa Maria qui montre une voûte qui a résisté à tous les tremblements de terre.
Passage au Monument des Découvertes montrant Henri le Navigateur à la proue d’un navire, avec des personnages portugais célèbres de part et d’autre. Non loin la Tour de Belem, jadis au milieu du Tage, maintenant sur la rive, dans le pur style manuélin. L’après-midi est consacré à la découverte du quartier ancien et très vivant d’Alfama, déjà tout décoré pour les fêtes de Lisbonne qui se déroulent durant tout le mois de juin. Retour à l’hôtel par les quartiers modernes de la ville.
Le lendemain nous prenons un funiculaire pour atteindre le belvédère Sao Pedro de Alcantara nous permettant d’avoir une vue panoramique sur la ville, de visiter le quartier de Bairro Alto où nous reviendrons le soir pour un spectacle de fado, avant de redescendre en empruntant l’ascenseur de Santa Justa haut de 45 mètres construit en 1902 et de revenir dans les quartiers modernes de la ville. Nous visitons au cours de la déambulation la plus vieille librairie du monde, fondée en 1732, encore en activité, ainsi que le café Brasileria, lieu de rencontre des intellectuels portugais.
L’après-midi est consacré à la visite du musée des azulejos, situé dans l’ancien monastère de Madre Deus fondé en 1509, expliquant les différentes techniques de fabrication et retraçant l’évolution stylistique des azulejos.
La matinée du dernier jour de notre séjour était réservée à la visite du musée Gulbenkian, musée exceptionnel, s’intéressant à toutes les époques, tous les pays et offrant au visiteur ébloui un superbe panorama de la création artistique humaine. Visite bien trop rapide mais qui était contrainte par l’horaires de départ pour l’aéroport.
Le retour depuis Genève s’effectua en car sous une pluie battante par moments, nous faisant encore plus regretter le Portugal, qui nous avait été présenté avec beaucoup d’érudition, de constante prévenance et de gentillesse par une guide remarquable.
Annie Haïk